Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Abou Houreira (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui qui prend les biens des gens (1) et à l'intention de leur rendre, Allah les rend pour lui (2).
Et celui qui prend les biens des gens et veut les détruire (3), Allah le détruit (4) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°2387)
(1) Cela peut être dans le cadre d'un prêt, d'un dépôt qui est confié à la personne, d'une vente dans laquelle le vendeur a accordé un délai de paiement...
(2) C'est à dire que, dans la vie d'ici-bas, Allah va lui faciliter le fait de rendre à l'autre personne ce qui lui revient de droit.
Et dans l'hypothèse où il ne peut pas le faire dans la vie d'ici-bas, Allah va alors rendre la chose pour lui le jour de la résurrection en accordant une compensation à la personne.
(3) Comme cela a été mentionné dans la note n°1, cela peut prendre plusieurs formes.
Par exemple : une personne qui se fait prêter de l'argent qu'il n'a pas l'intention de rendre, une personne à qui on confie un dépôt qu'il a l'intention de garder pour lui et de ne pas rendre ou encore comme une personne qui vend une chose qu'il ne peut pas donner à l'acheteur ne veut prendre son argent de cette manière...
(4) Cela peut avoir lieu au moment où il prend les biens des gens ou plus tard dans la vie d'ici-bas ou même dans l'au delà.
Dans tous les cas, à un moment ou à un autre, Allah détruit celui qui veut détruire les biens des autres.
Il est très important que la personne qui a commis ce type d'acte se repente au plus vite et rende les biens à ceux à qui ils reviennent de droit.
En effet, dans ce type de mauvaises actions, il y a deux péchés : le péché de la mauvaise intention et le péché relatif au droit du propriétaire des biens.
Ainsi, si le -voleur- meurt avant de se repentir et que ses héritiers rendent les biens au propriétaire, il restera toujours le péché de la mauvaise intention.
Et si la victime décède, alors certains savants disent que même si le voleur se repent et rend les biens aux héritiers de la victime, le péché concernant les biens reste car le propriétaire a été privé de la jouissance de ses biens durant sa vie.
(Voir Fath Dhil Jalal Wa Ikram de Cheikh 'Otheimine vol 9 à partir de la page 448 jusqu'à la page 457)
عن أبي هريرة رضي الله عنه قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : مَن أخَذَ أمْوالَ النَّاسِ يُرِيدُ أداءَها أدَّى اللَّهُ عنْه ومَن أخَذَها يُرِيدُ إتْلافَها أتْلَفَهُ اللَّهُ
(رواه البخاري في صحيحه رقم ٢٣٨٧)
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