Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Jarir Ibn 'Abdillah (qu'Allah les agrée lui et son père) : Au millieu de la journée, nous étions auprès du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) lorsque sont venus à lui des gens qui étaient pieds nus, qui ne portaient pas de vêtements et étaient entourés dans des morceaux de laine. Ils portaient leurs épées à leurs cous.
Ils étaient tous de la tribu de Moudar.
Lorsque le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a vu leur niveau de pauvreté, son visage a changé.
Il est rentré chez lui puis est ressorti (1) et a ordonné à Bilal (qu'Allah l'agrée) de faire l'appel à la prière puis l'iqama (2).
Il a alors accompli la prière puis a fait un sermon dans lequel il a dit : « Ô vous les gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créé d'une seule âme ; jusqu'à la fin du verset, - Certes Allah vous observe parfaitement - ». (3)
Il a également mentionné le verset qui est dans la sourate Al Hachr : « - Craignez Allah et qu'une âme regarde ce qu'elle a avancé pour demain et craignez Allah ». (4)
Puis il a dit : « Faites l'aumône en donnant de vos dinar, de vos dirham, de vos vêtements, de ce que vous possédez comme blé, comme dattes, ne serait-ce que la moitié d'une datte ».
Un homme parmi les Ansars (5) est venu est a donné une bourse (6) que sa main était trop petite pour porter.
Puis les gens se sont succédé au point où j'ai vu un gros tas de nourriture et un gros tas de vêtements et alors j'ai vu le visage du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) s'illuminer de joie.
Alors le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Celui qui instaure une bonne tradition dans l'Islam obtient sa récompense et la récompense de ceux qui l'ont mis en pratique après lui sans que cela ne réduise en rien leurs récompenses. (7)
Et celui qui instaure une mauvaise tradition dans l'Islam, il lui est inscrit son péché et le péché de ceux qui l'ont mis en pratique après lui sans que cela ne réduise en rien leurs péchés ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°1017)
(1) C'est à dire qu'il est rentré chez lui afin de voir s'il trouvait quelque chose à leur donner.
(2) C'est le nom du second appel à la prière qui est effectué juste avant le début de la prière.
(3) Il s'agit de la traduction rapprochée du sens du premier verset de la sourate An Nissa n°4.
(4) Il s'agit de la traduction rapprochée du sens du verset 18 de la sourate Al Hachr n°59.
(5) Les Ansars sont les compagnons du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) qui étaient originaires de Médine.
(6) C'est à dire un sac plein de dinars ou de dirhams.
(7) L'imam Nawawi (mort 676 du calendrier hégirien) a dit : « La cause de cette parole du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) est qu'au départ, cet homme parmi les Ansars est venu et a donné cette bourse que sa main avait du mal à tenir et alors les gens se sont succéder pour donner l'aumône.
Ainsi, le grand mérite est pour cet homme qui a commencer ce bien et a ouvert cette porte de générosité ».
(Charh Sahih Mouslim, hadith n°1017)
عن جرير بن عبدالله رضي الله عنهما قال : كنّا عند رسول الله صلّى الله عليه وسلّم في صدر النّهار فجاءه قوم حفاة عراة مجتابي النمار متقلدي السيوف كلهم من مضر
فتمعر وجه رسول الله صلّى الله عليه وسلّم لما رأى بهم من الفاقة فدخل ثمّ خرج فأمر بلالاً رضي الله عنه فأذّن وأقام فصلّى ثمّ خطب فقال : يا أيها الناس اتقوا ربكم الذي خلقكم من نفس واحدة إلى آخر الآية إن الله كان عليكم رقيبا والآية التي في الحشر : اتقوا الله ولتنظر نفس ما قدمت لغد واتقوا الله تصدق رجل من ديناره من درهمه من ثوبه من صاع بره من صاع تمره ولو بشق تمرة
فجاء رجل من الأنصار بصرة كادت كفه تعجز عنها ثمّ تتابع النّاس حتّى رأيت كومين من طعام وثياب حتّى رأيت وجه رسول الله صلّى الله عليه وسلّم يتهلل
فقال رسول الله صلّى الله عليه وسلّم : من سنّ في الإسلام سنّة حسنةً فله أجرها وأجر من عمل بها بعده من غير أن ينقص من أجورهم شيء
ومن سنّ في الإسلام سنّة سيّئةً كان عليه وزرها ووزر من عمل بها من بعده من غير أن ينقص من أوزارهم شيء
(رواه مسلم في صحيحه رقم ١٠١٧)
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