Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Salama Ibn 'Alqama, Mouhammed Ibn Sirin (mort en 110 du calendrier hégirien) a dit : « 'Imran (1) s'est marié avec une femme des Khawarijs (2) afin de la faire délaisser son école de pensée mais, à l'arrivée, c'est elle qui l'a tiré vers elle ». (3)
(Rapporté par Abou Al Faraj Al Asbahani dans Kitab Al Aghani vol 18 p 83 et authentifié par l'imam Ibn Hajar dans Tahdhib At Tahdhib vol 8 p 129)
(1) Il s'agit de 'Imran Ibn Hittan qui est mort en 84 du calendrier hégirien.
Il faisait partie des gens connus pour la recherche de la science et la transmission des hadiths.
Il a rapporté des hadiths qu'il a entendu de 'Aicha, de Abou Moussa Al Ach'ari et de 'Abdallah Ibn 'Abbas (qu'Allah les agrée tous).
Puis il s'est égaré et a adopté l'avis des khawarijs.
(Voir sa biographie dans Tahdhib At Tahdhib vol 8 p 127)
(2) Il s'agit d'une secte égarée dont les principales caractéristiques sont le fait de rendre mécréants les musulmans qui commettent des grands péchés et la rébellion contre les gouverneurs musulmans.
(3) C’est-à-dire que c'est lui qui a adopté l'avis des khawarij et pas elle qui a adopté l'avis des gens de la Sounna.
Ce texte montre qu'il ne faut pas qu'un homme se marie avec une femme qui a un manquement ou un égarement dans sa religion en argumentant du fait qu'il va la conseiller et l'amener à revenir vers la droiture car il est également possible que ce soit elle qui le tire vers ses positions.
Et l'inverse est également vrai. Si c'est l'homme qui a un manquement ou un égarement, il ne faut pas que la femme se marie avec lui en se disant qu'elle va le conseiller et le tirer vers le bien.
Ce qu'il faut prendre en compte, c'est la situation du conjoint au moment où l'on veut se marier et pas ce que l'on espère dans le futur.
(Voir Charh Boulough Al Maram de Cheikh 'Otheimine vol 11 p 201)
عن سلمة بن علقمة قال محمد بن سيرين : تزوج عمران امرأةً من الخوارج ليردّها عن مذهبها فذهبت به هي
(رواه أبو الفرج الأصبهاني في كتاب الأغاني ج ١٨ ص ٨٣ وصححه الحافظ ابن حجر في تهذيب التهذيب ج ٨ ص ١٢٩)
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