Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
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III. Les paroles des premiers musulmans
D'après 'Abder Rahman Ibn Hatib : 'Omar Ibn Al Khattab (qu'Allah l'agrée) s'est retrouvé en état de janaba (1) alors qu'il était en voyage.
Au matin, il demanda : « Pensez-vous que nous atteindrons l'eau avant le lever du soleil ? ».
Ils répondirent : Oui.
Il s'est donc empressé et a atteint le point d'eau.
Il s'est mis à laver ce qu'il voyait de la janaba (2) sur son vêtement.
'Amr Ibn Al 'Ass (qu'Allah l'agrée) lui a dit : Tu pourrais mettre un autre habit et ensuite prier.
'Omar (qu'Allah l'agrée) lui a dit : « Si toi tu trouves un autre vêtement, est-ce que tout le monde peut en trouver un autre ?! Certes si je faisais cela, ce serait une Sounna mais je lave ce que je vois et je gicle de l'eau sur ce que je ne vois pas ».
(Rapporté par Ibn Al Mundhir dans Al Awsat n°716 et authentifié par Cheikh Zakariya Ibn Ghoulam Al Bakistani dans son ouvrage Ma Saha Min Athar As Sahaba Fil Fiqh p 23)
(1) C'est-à-dire qu'il a éjaculé durant son sommeil suite à un rêve érotique.
(2) C'est-à-dire le sperme.
عن عبد الرحمن بن حاطب أن عمر رضي الله عنه أصابته جنابة وهو في سفر فلمّا أصبح قال : أترون أن ندرك الماء قبل طلوع الشمس ؟
قالوا : نعم
فأسرع السير حتّى أدرك فاغتسل وجعل يغسل ما رئي من الجنابة في ثوبه
فقال له عمرو بن العاص رضي الله عنه : لو لبست ثوبًا غير هذا وصلّيت
فقال له عمر رضي الله عنه : إن وجدتَ ثوبًا وجده كل إنسان ؟ إنّي لو فعلت لكانت سنّة ولكنّي أغسل ما رأيت وأنضح ما لم أر
(رواه ابن المنذر في الأوسط رقم ٧١٦ وصححه الشيخ زكريا بن غلام الباكستاني في كتابه ما صح من آثار الصحابة في الفقه ص ٢٧)
D'après Qatada, Sa'id Ibn Al Moussayib (mort en 94 du calendrier hégirien) a dit : « Même si Chourayh est un juge (1) il s'est trompé, car Zayd Ibn Thabit (qu'Allah l'agrée) faisait passer la dette en premier ». (2)
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Moussannaf n°22777 et authentifié par Cheikh Chathri dans sa correction du Moussannaf de Ibn Abi Chayba vol 12 p 75)
(1) Il s'agit de Chourayh Al Qadi (mort en 78 du calendrier hégirien) qui était un grand savant et un juge.
(2) Cela concerne le moukatab, l'esclave qui s'est mis d'accord avec son propriétaire pour être libéré contre une somme d'argent, mais qui meurt alors qu'il avait une autre dette.
Faut-il commencer par payer sa dette ou le reste de ce qu'il doit à son propriétaire ?
(Voir le Moussannaf de Ibn Abi Chayba vol 12 p 74)
Chourayh Al Qadi (mort en 78 du calendrier hégirien) a jugé dans cette question selon son effort d'interprétation (ijtihad) sans avoir connaissance de la parole de Zayd Ibn Thabit (qu'Allah l'agrée).
Ainsi, l'important ici est que ce texte met en avant le fait que Sa'id Ibn Al Moussayib (mort en 94 du calendrier hégirien) a jugé comme faux l'avis de Chourayh Al Qadi (mort en 78 du calendrier hégirien) par le simple fait qu'il n'était pas conforme à la parole du compagnon Zayd Ibn Thabit (qu'Allah l'agrée).
عن قتادة قال سعيد بن المسيب : أخطأ شريح وإن كان قاضيًا كان زيد بن ثابت رضي الله عنه يبدأ بالدَّين
(رواه ابن أبي شيبة في المصنف رقم ٢٢٧٧٧ وصححه الشيخ الشثري في تحقيق مصنف ابن أبي شيبة ج ١٢ ص ٧٥)
D'après Yahya Ibn Ma'mar : La première personne qui a parlé sur le destin à Bassora est Ma'bad Al Jouhani.
Alors que j'étais parti avec Houmayd Ibn 'Abder Rahman Al Houmayri pour le Hajj ou la 'Omra nous avons dit : Si nous rencontrons un des compagnons du Prophète (qu'Allah les agrée tous), nous le questionnerons sur ce que disent ceux-là sur le destin (*).
Nous avons donc trouvé 'Abdallah Ibn 'Omar (qu'Allah les agrée lui et son père) dans la mosquée et j'ai dit : Ô Abou 'Abder Rahman ! Il est apparu des gens derrière nous qui lisent le Coran, étudient la science et font telle et telle chose. Ces gens disent qu'il n'y a pas de destin et que les choses se produisent par elles-mêmes.
'Abdallah Ibn 'Omar (qu'Allah les agrée lui et son père) a dit : « Lorsque tu rencontreras ces gens, informe-les que je me désavoue d'eux et qu'ils se désavouent de moi.
Je jure par la divinité de 'Abdallah Ibn 'Omar ! Si l'un d'eux possédait l'équivalent de la montagne de Ouhoud en or qu'il dépenserait dans le bien, Allah ne l'aurait pas accepté de lui jusqu'à ce qu'il croit au destin ».
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°8)
(*) Afin de connaître le jugement de la parole de Ma'bad Al Jouhani sur le destin, ces deux tabi'ins se sont tournés vers un compagnon du Prophète (qu'Allah l'agrée).
Ceci montre que les tabi'ins étaient d'avis que la voie des compagnons est une preuve et que les choses nouvelles doivent être analysées en fonction de leur avis.
(Basair Dhawi Charaf Bi Charh Marwiyat Manhaj Salaf de Cheikh Salim Al Hilali p 72)
عن يحيى بن معمر قال : كان أوّل من قال في القدر بالبصرة معبد الجهني فانطلقت أنا وحميد بن عبد الرحمن الحميري حاجين أو معتمرين فقلنا : لو لقينا أحدًا من أصحاب رسول الله رضي الله عنهم فسألناه عمّا يقول هؤلاء في القدر
فوفق لنا عبدالله بن عمر بن الخطاب رضي الله عنهما داخلا المسجد فقلت : أبا عبد الرحمن ! إنه قد ظهر قبلنا ناس يقرؤون القرآن ويتقفرون العلم وذكر من شأنهم وأنهم يزعمون أن لا قدر وأن الأمر أنف
قال عبدالله بن عمر رضي الله عنهما : فإذا لقيت أولئك فأخبرهم أنّي بريء منهم وأنّهم برآء مني والذي يحلف به عبد الله بن عمر لو أن لأحدهم مثل أحد ذهبًا فأنفقه ما قبل الله منه حتّى يؤمن بالقدر
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٨)
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