Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
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Remarque n°1 : Les textes précédents montrent que les paroles des compagnons du Prophète (qu'Allah les agrée tous), qui qu'ils soient, constituent une preuve au niveau de la législation islamique.
Il faut préciser que ceci est encore plus clair et confirmé en ce qui concerne les quatre califes qui ont dirigé les musulmans après la mort du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) : Abou Bakr, 'Omar Ibn Al Khattab, 'Othman Ibn 'Affan et 'Ali Ibn Abi Talib (qu'Allah les agrée tous).
D'après Al 'Irbad Ibn Sariya (qu'Allah l'agrée) : Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) nous a fait une exhortation éloquente qui a fait frémir nos coeurs et a fait pleurer nos yeux. Nous avons dit: Ô messager d'Allah ! C'est comme s'il s'agissait de l'exhortation de celui qui fait ses adieux, donne nous donc des conseils !
Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Je vous conseille la taqwa d'Allah, d'écouter et d'obéir au dirigeant même s'il s'agit d'un esclave abbyssin.
Et certes celui d'entre vous qui vivra assistera à beaucoup de divergences, ainsi accrochez vous à ma Sounna et à la Sounna des califes droits et biens guidés après moi. Accrochez vous à elle à pleines dents !
Et prenez garde aux choses nouvelles, car certes toute chose nouvelle est une innovation et toute innovation est égarement ».
(Rapporté par Abou Daoud n°4607 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
(*) L'imam Ibn Qayim (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit : « Dans ce hadith, le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a mentionné la Sounna des califes avec sa Sounna et a ordonné de la suivre de la même manière que l'on suit sa Sounna.
Il a appuyé cela par le fait d'ordonner de s'y accrocher à pleines dents.
Ceci comprend les avis juridiques qu'ils ont rendus et les traditions qu'ils ont instaurées pour la communauté même si, concernant ces questions, rien n'a été rapporté du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui).
En effet, à propos de ces questions, une Sounna du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) était rapportée, cela ne serait plus la Sounna des califes mais la Sounna du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui).
De plus, ceci comprend les avis juridiques qu'ils ont tous rendus, ceux que la plupart d'entre eux ont rendus et ceux qu'uniquement l'un d'entre eux a rendu... ».
(I'lam Al Mouwaqi'in vol 5 p 581)
عن العرباض بن سارية رضي الله عنه قال : وعظنا رسول الله صلّى الله عليه وسلّم موعظةً بليغةً وجلت منها القلوب و ذرفت منها العيون فقلنا : يا رسول الله ! كأنّها موعظة مودع فأوصنا
قال رسول الله صلّى الله عليه وسلّم : أوصيكم بتقوى الله و السّمع و الطاعة و إن كان عبداً حبشيًا فإنّه من يعش منكم فسيرى اختلافًا كثيرًا فعليكم بسنّتي و سنّة الخلفاء الرّاشدين المهديين بعدي تمسكوا بها و عضّوا عليها بالنّواجذ و إيّاكم و محدثات الأمور فإنّ كلّ محدثة بدعة و كلّ بدعة ضلالة
(رواه أبو داود في سننه رقم ٤٦٠٧ صححه الشيخ الألباني في تحقيق سنن أبي داود)
D'après Ibn Chihab : Un homme a dit à 'Omar Ibn 'Abdel 'Aziz (mort en 101 du calendrier hégirien) : J'ai divorcé ma femme alors que j'étais saoul.
L'avis de 'Omar Ibn 'Abdel 'Aziz et le nôtre était qu'il fallait le fouetter (1) et le séparer de son épouse.
Mais Aban Ibn 'Othman l'a informé que son père (qu'Allah l'agrée) (2) a dit : « Il n'y a pas de divorce pour celui qui a perdu la raison ni pour celui qui est saoul ». (3)
'Omar Ibn 'Abdel 'Aziz (mort en 101 du calendrier hégirien) a dit : Comment voulez-vous que je le sépare de sa femme alors que celui-ci vient de nous rapporter cette parole de 'Othman (qu'Allah l'agrée) ?!
Il l'a donc fouetté mais ne l'a pas séparé de sa femme.
(Rapporté par Ibn Abi Chayba et authentifié par l'imam Ibn Hajar dans Mouwafaqa Al Khoubar Al Khabar vol 1 p 43)
(1) C'est-à-dire lui appliquer la peine prescrite pour avoir bu de l'alcool.
(2) C'est-à-dire 'Othman Ibn 'Affan (qu'Allah l'agrée).
(3) C'est-à-dire que si ces deux personnes prononcent le divorce, ce divorce n'est pas valable.
عن ابن شهاب قال رجل لعمر بن عبد العزيز : إنّي طلقت امرأتي وأنا سكران
فكان رأي عمر بن عبد العزيز مع رأينا أن يجلده ويفرق بينه وبين امرأته حتّى حدثه أبان بن عثمان عن أبيه قال : ليس على مجنون ولا سكران طلاق
فقال عمر بن عبد العزيز : كيف تأمروني أن أفرق بينه وبين امرأته وهذا يخبر عن عثمان بهذا ؟
فجلده ولم يفرق بينه وبين امرأته
(رواه ابن أبي شيبة وصححه الحافظ ابن حجر في موافقة الخبر الخبر ج ١ ص ٤٣)
D'après 'Ikrima, 'Abdallah Ibn 'Abbas (qu' Allah les agrée lui et Son père) a dit : « Si une personne digne de confiance nous informe d'un avis juridique donné par 'Ali (qu'Allah l'agrée) alors nous ne dépassons pas cet avis (*) ».
(Rapporté par Ibn Sa'd dans Al Tabaqat Al Koubra et authentifié par l'imam Ibn Hajar dans Fath Al Bari 7/92)
(*) C'est-à-dire que 'Abdallah Ibn 'Abbas (qu' Allah les agrée lui et Son père) prenait l'avis de 'Ali Ibn Abi Talib et ne divergeait pas de celui-ci.
عن عكرمة قال عبدالله بن عباس رضي الله عنهما : إذا حدثنا ثقة عن علي رضي الله عنه بفتيا لا نعدوها
(رواه ابن سعد في الطبقات الكبرى وصححه الحافظ ابن حجر في فتح الباري ٩٢/٧)
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