Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
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V. Le jugement de la musique et des instruments de musique
Il y a deux cas possibles : soit la musique et les instruments de musique sont pris comme une adoration soit ils ne sont pas comme une adoration.
Cas n°1 : Le jugement du fait de prendre la musique et les instruments de musique comme une adoration
Le fait de prendre le fait de jouer de la musique ou de l'écouter comme une adoration qui rapproche d'Allah et par laquelle la personne cherche une récompense comme le font certains groupes soufis est interdit par consensus des savants.
L'imam Abou Tayib At Tabari (mort en 450 du calendrier hégirien) a dit : « La croyance de ce groupe n'est pas conforme au consensus des musulmans.
En effet, parmi les musulmans, il n'y a personne qui a fait de la musique un élément de la religion et une forme d'obéissance à Allah ».
(Ar Rad 'Ala Man Youhib As Sama' p 32)
L'imam Ibn Rajab (mort en 795 du calendrier hégirien) a dit : « Il ne fait aucun doute qu'il est connu d'office dans l'Islam, ainsi que dans toutes les législations envoyées aux prophètes, que le fait d'écouter de la musique rythmée, surtout si elle est accompagnée d'instruments ne fait pas partie des choses par lesquelles on peut se rapprocher d'Allah, ni par lesquelles on peut anoblir et purifier l'âme ».
(Nouzhatoul Asma' Fi Mas'alati Sama' p 22)
Cas n°2 : Le jugement de la musique et des instruments de musique s'ils ne sont pas pris comme une adoration
Il y a trois points qui doivent être vus dans ce second cas :
- le jugement des chants et des instruments de musique lorsqu'ils sont rassemblés
- le jugement des instruments de musique lorsqu'ils sont utilisés seuls
- le jugement des chants qui ne sont pas accompagnées d'instruments
Pour les points suivants, en plus des textes qui ont déjà été cités précédemment, nous n'allons citer que quelques paroles de savants afin de rester concis mais il faut savoir que des savants de toutes les époques, de toutes les écoles et de toutes les régions ont mentionné des consensus sur ces différents points.
Point n°1 : Le jugement des paroles et des instruments de musique lorsqu'ils sont rassemblés
L'imam Abou 'Amr Ibn Salah (mort en 643 du calendrier hégirien) a dit: « En ce qui concerne cette écoute et le fait de la rendre permise, il faut savoir que le tambour, les instruments et la chanson s'ils sont rassemblés alors écouter ceci est interdit pour les imams des écoles et autres parmi les savants des musulmans. Il n'est confirmé de personne dont on prend l'avis en ce qui concerne le consensus ou la divergence qu'il aurait permis cette écoute ».
(Fatawa Wa Masail Ibn Salah p 500)
L'imam Al Touri Al Hanafi (mort en 1138 du calendrier hégirien) a dit : « Al Bazazi (mort en 827 du calendrier hégirien) a mentionné dans son ouvrage Al Manaqib le consensus sur l'interdiction de la musique si elle est accompagnée d'un instrument ».
(Al Bahr Ar Ra'iq Charh Kanz Ad Daqaiq vol 7 p 149)
Point n°2 : Le jugement des instruments de musique lorsqu'ils sont utilisés seuls
L'école Hanafite :
L'imam Al Mawsouli (mort en 683 du calendrier hégirien) a dit : « Le fait d'écouter les instruments de musique comme le tambour sur lequel on tape, le douf (*), la flûte et autre est interdit ».
(Al Ikhtiyar Li Ta'lil Al Moukhtar vol 4 p 146)
(*) Il s'agit d'un type de tambour qui n'est fermé que d'un côté.
L'école Malikite :
L'imam Dasouqi (mort en 1230 du calendrier hégirien) a dit concernant les instruments de musique : « Pour ce qui est autre que le mariage (*), alors tous les instruments sont interdits, il n'y a qu'un seul avis sur ce point ».
(Al Hachiya 'Ala Al Charh Al Kabir vol 4 p 18)
(*) Il va être expliqué plus loin qu'il y a une exception en ce qui concerne les mariages.
L'école Chafi'ite :
L'imam Al Baghawi (mort en 516 du calendrier hégirien) a dit : « Les savants sont en consensus à propos de l'interdiction des instruments de musique ».
(Charh As Sounna vol 12 p 383)
L'école Hanbalite :
L'imam Ibn Qoudama Al Maqdisi (mort en 620 du calendrier hégirien) a dit : « Les
instruments de futilités comme par exemple la flûte et le tambour sont des instruments de péché par consensus ».
(Al Moughni vol 12 p 457)
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