Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Remarque n°4: Les sourates qu'il est recommandé de réciter dans les trois dernières unités de prière et l'invocation qu'il est recommandé de dire après la fin de la prière
D'après Oubay Ibn Ka'b (qu'Allah l'agrée) : Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) faisait le witr en trois unités de prières.
Il récitait dans la première -Sabih Isma Rabikal A'la- (1), dans la seconde -Qoul Ya Ayouhal Kafiroun- (2) et dans la troisième -Qoul Houwa Allahou Ahad- (3).
Il faisait le qounout (4) avant l'inclinaison et disait lorsqu'il avait terminé (5) : -Gloire au Roi, le Qouddous (6)- (7). Il répétait cela trois fois et levait la voix pour la dernière fois.
(Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°1699 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Nasai)
(1) Il s'agit de la sourate Al A'la n°87.
(2) Il s'agit de la sourate Al Kafiroun n°109.
(3) Il s'agit de la sourate Al Ikhlas n°112.
(4) Le qounout est une invocation qu'il est recommandé de faire dans le witr.
Ceci est détaillé dans les ouvrages de jurisprudence.
(5) C'est à dire une fois qu'il avait fait le salam de la prière
(Charh Sounan Nasai de Cheikh Mohamed Ibn Ali Ibn Adam Al Etiopi vol 18 p 68)
(6) Al Qouddous est un nom d'Allah qu'il est difficile de traduire en français.
Le sens de ce nom est qu'Allah est exempt de tout défaut, de toute imperfection et de tout ce qui irait à l'encontre de Sa perfection et de Sa grandeur.
(Voir Fiqh Al Asma Al Housna de Cheikh 'Abder Razaq Al Badr p 194)
(7) En phonétique : Sobhanal Malikil Qouddous
En arabe : سُبْحَانَ المَلِكِ القُدُّوسِ
عن أبي بن كعب رضي الله عنه أنَّ رسولَ اللَّهِ صلى الله عليه و سلم كانَ يوترُ بثلاثِ ركعاتٍ كانَ يقرأُ في الأولَى بِ سَبِّحِ اسْمَ رَبِّكَ الْأعْلَى وفي الثَّانيةِ بِ قُلْ يَا أيُّهَا الْكَافِرُونَ وفي الثَّالثةِ بِ قُلْ هُوَ اللَّهُ أحَدٌ ويقنُتُ قبلَ الرُّكوعِ فإذا فرغَ قالَ عندَ فراغِهِ : سُبحانَ الملِكِ القدُّوسِ ثلاثَ مرَّاتٍ يطيلُ في آخرِهنَّ
(رواه النسائي في سننه رقم ١٦٩٩ و صححه الشيخ الألباني في تحقيق سنن النسائي)
Remarque n°5: Il est permis de lire dans le moushaf durant la prière surérogatoire de la nuit
La majorité des savants sont d'avis qu'il est permis de lire le Coran dans le moushaf (le Coran sous forme de livre) durant la prière surérogatoire.
C'est l'avis de certains savants de l'école Hanafite ('Omdatoul Qari vol 5 p 329).
Et c'est l'avis de l'école Malikite (Al Moudawana Al Koubra vol 1 p 288/289), de l'école Chafi'ite (Rawdatou Talibin vol 1 p 294) et de l'école Hanbalite (Al Moughni vol 2 p 280).
D'après Al Qasim : 'Aicha (qu'Allah l'agrée) lisait dans le moushaf lorsqu'elle priait durant le Ramadan ou à un autre moment que le Ramadan.
(Rapporté par Ibn Abi Daoud dans Kitab Al Masahif n°768 et authentifié par Cheikh Salim Hilali dans sa correction de cet ouvrage p 716)
عن القاسم أنّ عائشة رضي الله عنها كانت تقرأ في مصحف فتصلّي في رمضان أو غيره
(رواه ابن أبي داود في كتاب المصاحف رقم ٧٦٨ وصححه الشيخ سليم الهلالي في تحقيق هذا الكتاب ص ٧١٦)
D'après Muhammad Ibn 'Abdillah : J'ai questionné Ibn Chihab (mort en 124 du calendrier hégirien) à propos d'un homme qui prie seul ou comme imam pour un groupe. Peut-il lire dans le moushaf ?
Il a dit : « Oui. Les gens n'ont pas cessé de pratiquer cela depuis le début de l'Islam ».
(Rapporté par Ibn Abi Daoud dans Kitab Al Masahif n°782 et authentifié par Cheikh Salim Hilali dans sa correction de cet ouvrage p 720)
عن محمد بن عبدالله قال : سألت ابن شهاب عن رجل يصلّي لنفسه أو يؤم قوماً هل يقرأ في المصحف ؟
قال : نعم لم يزل النّاس يفعلون ذلك منذ كان الإسلام
(رواه ابن أبي داود في كتاب المصاحف رقم ٧٨٢ وحسنه الشيخ سليم الهلالي في تحقيق هذا الكتاب ص ٧٢٠)
Remarque n°6: Si la personne a mémorisé quelques passages du Coran qu'elle peut réciter dans sa prière surérogatoire alors le mieux sera de réciter de mémoire et de ne pas lire sur le moushaf
D'après 'Ayach : Durant le Ramadan, Souweyd Ibn Hanthala (qu'Allah l'agrée) est passé vers un groupe qui priait et ils avaient comme imam un homme qui lisait dans le moushaf. Il a détesté cela et a enlevé le moushaf.
(Rapporté par Ibn Abi Daoud dans Kitab Al Masahif n°762 et authentifié par Cheikh Salim Hilali dans sa correction de cet ouvrage p 715)
عن عياش عن سويد بن حنظلة رضي الله عنه أنّه مرّ بقوم يؤمهم رجل في المصحف في رمضان فكره ذلك ونحا المصحف
(رواه ابن أبي داود في كتاب المصاحف رقم ٧٦٢ وصححه الشيخ سليم الهلالي في تحقيق هذا الكتاب ص ٧١٥)
D'après Qatada, Sa'id Ibn Al Mousayib (mort en 94 du calendrier hégirien) et Al Hassan Al Basri (mort en 110 du calendrier hégirien) ont dit à propos de la prière durant le Ramadan : « Si tu connais du Coran ce qui te permet de prier durant la nuit, alors tu répètes ce que tu connais et tu ne lis pas dans le moushaf ».
(Rapporté par Ibn Abi Daoud dans Kitab Al Masahif n°750 et authentifié par Cheikh Salim Hilali dans sa correction de cet ouvrage p 712)
عن قتادة عن سعيد بن المسيب والحسن البصري أنهما قالا في الصلاة في رمضان : تردّد ما معك من القرآن ولا تقرأ في المصحف إذا كان معك ما تقرأ به في ليلة
(رواه ابن أبي داود في كتاب المصاحف رقم ٧٥٠ وصححه الشيخ سليم الهلالي في تحقيق هذا الكتاب ص ٧١٢)
Remarque n°7: Si la mémorisation de l'imam est faible, il n'y a pas de mal à ce qu'une personne qui prie derrière lui suive la lecture sur le moushaf afin de le corriger en cas de besoin
D'après Thabit Al Bounani : Anas Ibn Malik (qu'Allah l'agrée) priait et son servant était derrière lui et tenait le moushaf.
Lorsque Anas (qu'Allah l'agrée) se trompait sur un verset, il le corrigeait.
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Moussannaf n°7414 et authentifié par Cheikh Chathri dans sa correction du Moussannaf de Ibn Abi Chayba vol 5 p 46)
عن ثابت البناني قال : كان أنس بن مالك رضي الله عنه يصلّي وغلامه يمسك المصحف خلفه فإذا تعايا في آية فتح عليه
(رواه ابن أبي شيبة في المصنف رقم ٧٤١٤ و صححه الشيخ الشثري في تحقيق مصنف ابن أبي شيبة ج ٥ ص ٤٦)
Cheikh 'Otheimine a dit : « Si l'imam a une mauvaise mémorisation et dit à une des personnes qui prient derrière lui de prendre un moushaf afin de le corriger s'il se trompe alors il n'y a pas de mal à cela car cette chose est pratiquée pour un besoin.
Par contre, si la situation est différente de ce qui vient d'être mentionné alors mon avis est qu'il ne faut pas que la personne suive la lecture de l'imam sur le moushaf car cela va entrainer le fait qu'il ne va pas pouvoir pratiquer des choses qui sont demandées et qu'il va tomber dans des choses qui ne sont pas bonnes.
La personne ne va pas regarder à l'endroit de sa prosternation, elle ne va pas poser la main droite sur la main gauche alors que ces choses font partie de la sounna.
Elle va également tomber dans des choses pas bonnes : elle va devoir faire des mouvements pour porter le moushaf, l'ouvrir, le fermer, le poser et toutes ces choses sont des mouvements qui ne sont pas nécessaires.
Les savants ont dit que les mouvements dans la prière, s'ils sont pratiqués sans besoin, sont détestables car ils vont à l'encontre de la concentration parfaite... ».
(Majmou' Al Fatawa vol 14 p 232)
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