Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Al Mou'ala Ibn Ziyad : J'ai entendu Al Hassan Al Basri (mort en 110 du calendrier hégirien) jurer dans cette mosquée : « Je jure par Allah en dehors de qui aucune divinité ne mérite d'être adorée ! Il n'y a pas eu dans un passé, ni à notre époque, absolument aucun croyant sans qu'il n'ai peur de l'hypocrisie.
Et il n'y a pas eu dans le passé, ni à notre époque, absolument aucun hypocrite sans qu'il ne se sente à l'abri de l'hypocrisie ».
Il disait également : « Celui qui ne craint pas l'hypocrisie est un hypocrite ». (*)
(Rapporté par Al Firiabi dans Sifat An Nifaq Wa Dham Al Mounafiqin n°87 et authentifié par l'imam Ibn Hajar dans Fath Al Bari 1/111 ainsi que par Cheikh Albani dans Moukhtasar Sahih Al Boukhari n°12)
(*) Il y a deux types d'hypocrisie :
- la grande hypocrisie qui fait sortir de l'Islam. Elle désigne les gens qui montrent l'Islam en apparence mais qui cachent la mécréance dans leurs coeurs.
- la petite hypocrisie qui ne fait par sortir de l'Islam mais dont on craint qu'elle conduise la personne vers la grande hypocrisie.
Certains actes ont été mentionnés dans les textes comme faisant partie de ce type d'hypocrisie comme par exemple : le fait de ne pas tenir ses promesses, le mauvais comportement lors des litiges, le fait de trahir les pactes...
Le sens de ce texte est que le croyant craint de tomber dans les actes qui sont les actes qui caractérisent les hypocrites et cette crainte est une preuve qui atteste de sa foi.
Par contre, l'hypocrite se sent à l'abri de l'hypocrisie et ceci est une preuve de son hypocrisie.
(Voir par exemple Charh Sahih Al Boukhari de Cheikh Rajihi vol 1 p 171)
عن المعلى بن زياد قال سمعت الحسن البصري يحلف في هذا المسجد : باللّه الذي لا إله إلّا هو ما مضى مؤمن قط ولا بقي إلاّ هو من النّفاق مشفق ولا مضي منافق قط ولا بقي إلاّ هو من النفاق آمن
وكان يقول : من لم يخف النفاق فهو منافق
(ررواه الفريابي في صفة النفاق وذم المنافقين رقم ٨٧ وصححه الحافظ ابن حجر في فتح الباري ١١١/١ وصححه أيضاً الشيخ الألباني في مختصر صحيح البخاري رقم ١٢)
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