Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
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Partie 2. Quelques points sur le voile de la femme musulmane
I. Quelques textes sur l'importance qu'accordaient les premières musulmanes au fait de couvrir leurs 'awra
Comme nous l'avons expliqué dans la partie précédente, les cheveux de la femme musulmane font partie de sa 'awra (c'est à dire les parties du corps qu'Allah a interdit de montrer devant les gens qui n'ont pas le droit de les regarder)
Il y a de nombreux textes qui montrent l'importance qu'accordaient les premières musulmanes au fait de couvrir leur 'awra.
Il faut donc que les musulmanes de notre époque prennent exemple sur cela.
Il y a un poème arabe qui dit :
فَتَشَبّهوا إِن لَم تَكُونوا مِثلَهُم إِنَّ التَّشَبّه بِالكِرامِ فَلاحُ
Cela signifie : Même si vous n'êtes pas comme eux faites en sorte de leur ressembler car certes le fait de ressembler aux gens nobles est, en soi, une réussite.
• Hadith n°1
D'après 'Ata Ibn Abi Rabah, 'Abdallah Ibn 'Abbas (qu'Allah les agrée) m'a dit : Ne vais-je pas te montrer une femme parmi les gens du paradis ?
'Ata a dit : Certes oui.
Il a dit : Cette femme noire est allé vers le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) et a dit : Certes je fais des crises d'épilepsie et alors je me découvre. Invoque Allah pour moi.
Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Si tu veux tu patientes et tu auras le paradis et si tu veux j'invoque Allah pour qu'Il te guérisse ».
Elle a dit : Je patiente mais alors je vais me découvrir. Invoque Allah pour que je ne me découvre pas.
Alors le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a invoqué pour elle.
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2576)
Ce hadith montre à quel point les femmes étaient pudiques à l'époque du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui).
La chose que cette femme craignait le plus était qu'elle découvre une partie de son corps malgré le fait qu'elle ne faisait pas cela volontairement. C'est à cause de la maladie qu'elle faisait ceci.
(Voir Bahjatou Nathirin Charh Riyad Salihin vol 1 p 96)
عن عطاء بن أبي رباح قال : قال لي عبدالله بن عباسٍ رضي الله عنهما : أَلاَ أُرِيكَ امْرَأَةً مِنْ أَهْلِ الجَنَّةِ ؟
قُلْتُ : بلى
قال : هذه المرأةُ السَّوْداءُ أتَتِ النبيَّ صلَّى اللهُ عليه وسلَّم فقالتْ : إني أُصْرَعُ وإني أتَكَشَّفُ فادْعُ اللهَ لي
قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : إن شِئتِ صبرتِ ولك الجنَّةُ وإن شِئتِ دعَوتُ اللهَ أن يُعافيَكِ
فقالتْ : أصبِرُ فإني أتَكَشَّفُ فادْعُ اللهَ أنْ لا أتَكَشَّفَ . فدَعا لها النّبي صلّى الله عليه و سلّم
(رواه مسلم في صحيحه رقم ٢٥٧٦)
• Hadith n°2
D'après 'Orwa Ibn Zoubayr, 'Aicha (qu'Allah l'agrée) a dit : « Je rentrais dans ma maison dans laquelle a été enterré le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) ainsi que mon père (qu'Allah l'agrée) (1) et j'enlevais mon vêtement et je disais : -Il ne s'agit que de mon mari et de mon père-.
Puis quand 'Omar (qu'Allah l'agrée) a été enterré avec eux, je jure sur Allah que je n'y suis pas rentré sans avoir mon vêtement sur moi par pudeur vis-à-vis de 'Omar (qu'Allah l'agrée) (2) ».
(Rapporté par Ahmed dans son Mousnad n°25660 et authentifié par Cheikh Albani dans son ouvrage Difa'oun Anil Hadith Nabawi p 96)
(1) Le père de 'Aicha (qu'Allah l'agrée) était Abou Bakr As Sidiq (qu'Allah l'agrée).
(2) Si 'Aicha (qu'Allah l'agrée) n'a pas retiré son vêtement par pudeur vis-à-vis de 'Omar (qu'Allah l'agrée) alors que celui-ci était mort alors qu'en est il des hommes vivants ?!
عن عروة بن الزبير عن عائشةَ رضيَ اللهُ عنها قالت : كنت أدخل بيتي الذي دفن فيه رسول الله صلى الله عليه وسلم وأبي فأضع ثوبي فأقول إنما هو زوجي وأبي فلما دفن عمر معهم فوالله ما دخلت إلا وأنا مشدودة علي ثيابي حياء من عمر
(رواه الإمام أحمد في مسنده رقم ٢٥٦٦٠ و صححه الشيخ الألباني في كتابه دفاع عن الحديث النبوي ص ٩٦)
• Hadith n°3
D'après Safiya bint Chayba, Oum Salama (qu'Allah l'agrée) a dit : « Lorsqu'a été révélé le verset : - de rapprocher d'elles leurs jalabib - (1) , les femmes des Ansars (2) sont sorties et c'est comme si elles avaient des corbeaux sur la tête à cause de leurs vêtements (3) ».
(Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°4101 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
عن عن صفية بنت شيبة قالت أم سلمة رضي الله عنهما : لمّا نزلت يدنين عليهن من جلابيبهن خرج نساء الأنصار كأنّ على رءوسهن الغربان من الأكسية
(رواه أبو داود في سننه رقم ٤١٠١ و صححه الشيخ الألباني في تحقيق سنن أبي داود)
(1) Il s'agit de la traduction rapprochée d'une partie du sens du verset 59 de la sourate Al Ahzab n°33 : Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de rapprocher d'elles leurs jalabib.
Il a été mentionné précédemment dans l'explication de ce verset que te terme - jalabib - est le pluriel de - jilbab - et le jilbab est un vêtement ample que porte la femme et qui couvre sa tête et tout son corps ou la plupart de son corps.
(Voir Tefsir Sourate Al Ahzab de Cheikh 'Otheimine p 485)
(2) Les Ansars sont les compagnons du Prophète (qu'Allah les agrée tous) qui étaient originaires de Médine.
(3) C'est à dire qu'elles portaient des voiles noirs qui, par leur couleur, faisait penser à celle des corbeaux.
('Awn Al ma'boud Charh Sounan Abi Daoud)
Le sens voulu par ce texte est le fait de mettre en évidence qu'àprès la révélation de ce verset, les musulmanes se sont empressées d'obéir à leur Seigneur et de se couvrir.
(Charh Sounan Abi Daoud de Cheikh Al 'Abad, cours n°460)
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