Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après 'Oubeid Ibn Hanin, Al Husseyn Ibn 'Ali (qu'Allah les agrée lui et son père) (1) a dit : Je suis allé voir 'Omar (qu'Allah l'agrée) alors qu'il faisait un sermon sur le minbar (2).
Je suis monté vers lui et j'ai dit : Descend du minbar de mon père (3) et pars sur le minbar de ton père !
'Omar (qu'Allah l'agrée) a dit : Mon père n'avait pas de minbar !
Alors il m'a pris et m'a assis avec lui, je faisais tourner des petites pierres avec les mains.
Lorsqu'il est descendu, il m'a pris avec lui chez lui et m'a dit : Qui t'a enseigné ?
J'ai dit : Par Allah ! Personne ne m'a enseigné.
Il a dit : Si tu venais nous rendre visite parfois.
Je suis allé le voir alors qu'il était isolé avec Mou'awiya (qu'Allah l'agrée) et Ibn 'Omar (qu'Allah l'agrée) (4) était à la porte.
Ibn 'Omar (qu'Allah l'agrée) est reparti et je suis reparti avec lui.
Plus tard, il m'a rencontré et m'a dit : Je ne t'ai pas vu.
J'ai dit : Ô chef des croyants ! Je suis certes venu alors que tu étais isolé avec Mou'awiya (qu'Allah l'agrée) et je suis donc reparti avec Ibn 'Omar (qu'Allah l'agrée).
Il a dit : Tu es plus en droit de rentrer que Ibn 'Omar ! Certes ce que tu vois sur nos têtes (5), ce n'est certes qu'Allah puis vous (6) qui les avez fait pousser.
(Rapporté par Ibn 'Asakir dans Tarikh Dimachq vol 14 p 176 et authentifié par l'imam Ibn Hajar dans Al Isaba Fi Tamiz Bayna Sahaba vol 2 p 549)
(1) Il s'agit du fils de 'Ali Ibn Abi Talib (qu'Allah l'agrée) et de Fatima (qu'Allah l'agrée). Il était donc le petit-fils du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui).
(2) C'est à dire que Al Husseyn (qu'Allah l'agrée) qui n'était qu'un petit garçon est allé voir 'Omar (qu'Allah l'agrée) qui était le calife des musulmans.
(3) C'est à dire du minbar du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) qui était son grand-père.
(4) Il s'agit de 'Abdallah Ibn Omar (qu'Allah l'agrée) qui était le fils de 'Omar (qu'Allah l'agrée).
(5) C'est à dire les cheveux blancs.
(6) C'est à dire les enfants.
عن عبيد بن حنين قال الحسين بن علي رضي الله عنهما : أتيتُ عمرَ رضي الله عنه وهو يخطبُ على المنبرِ فصعدتُ إليه فقلتُ : انزل عن منبرِ أبي واذهب إلى منبرِ أبيكَ
فقال عمرُ رضي الله عنه : لم يكن لأبي منبرٌ
وأخذَني فأجلَسني معه أُقَلِّبُ حصَى بيدي
فلما نزل انطلق بي إلى منزلِه فقال لي : من علَّمَك ؟
قلتُ : واللهِ ما علَّمني أحدٌ
قال : لو جعلتَ تغشانا
قال : فأتيتُه يومًا وهو خالٍ بمعاويةَ رضي الله عنه وابنُ عمرَ رضي الله عنه بالبابِ
فرجع ابنُ عمرَ فرجعتُ معه فلَقِيَني بعدُ فقال لي : لم أَرَكَ
قلتُ : يا أميرَ المؤمنين ! إني جئتُ وأنت خالٍ بمعاويةَ فرجعتُ مع ابنِ عمرَ رضي الله عنه
فقال : أنت أحقُّ من ابنِ عمرَ فإنّما أنبتَ ما ترى في رؤوسنا اللهُ ثم أنتم
(رواه ابن عساكر في تاريخ دمشق ج ١٤ ص ١٧٦ و صححه الحافظ ابن حجر في الإصابة في تمييز الصحابة ج ٢ ص ٥٤٩)
D'après Muhammed Ibn Khalid, Ibrahim An Nakhai (mort en 96 du calendrier hégirien) a dit : « Si je faisais partie de ceux qui ont tué Al Huseyn (qu'Allah l'agrée) puis que l'on me fasse rentrer dans le paradis, alors j'aurais honte de regarder le visage du Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) ».
(Rapporté par Ibn 'Asakir dans Tarikh Dimachq vol 14 p 237 et authentifié par l'imam Ibn Hajar dans Al Isaba Fi Tamiz Bayna Sahaba vol 2 p 554)
عن محمد بن خالد قال إبراهيم النخعي : لو كنت فيمن قتل الحسين رضي الله عنه ثمّ أُدخلت الجنّة لاستحييت أن أنظر إلى وجه النّبي صلّى الله عليه و سلّم
(رواه ابن عساكر في تاريخ دمشق ج ١٤ ص ٢٣٧ و صححه الحافظ ابن حجر في الإصابة في تمييز الصحابة ج ٢ ص ٥٥٤)
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