Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
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• Le fait de prier sur le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) durant l'invocation du qounout dans le witr
(Voir Jala Al Afham de l'imam Ibn Al Qayim p 512)
D'après 'Abdallah Ibn Al Harith : Abou Halima (qu'Allah l'agrée) (1) priait sur le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) dans le qounout. (2)
(Rapporté par Isma'il Al Qadi dans Fadl As Salat 'Ala An Nabi n°107 et authentifié par l'imam Ibn Hajar Nataij Al Afkar vol 2 p 157 ainsi que par Cheikh Albani dans sa correction de l'ouvrage Fadl As Salat 'Ala An Nabi p 88)
(1) Il s'agit du compagnon Mou'adh Ibn Al Harith Al Ansari (qu'Allah l'agrée).
(Voir Sifat Salat Kitab Al Oum de Cheikh Albani vol 3 p 978)
(2) Voir un exemple de formulation que l'on peut utiliser pour prier sur le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) sur le lien suivant : La prière sur le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui)
عن عبدالله بن الحارث أنّ أبا حليمة رضي الله عنه كان يصلّي على النّبي صلّى الله عليه وسلّم في القنوت
(رواه إسماعيل القاضي في فضل الصلاة على النبي رقم ١٠٧ وصححه الحافظ ابن حجر في نتائج الأفكار ج ٢ ص ١٥٧ وصححه أيضًا الشيخ الألباني في تحقيق كتاب فضل الصلاة على النبي ص ٨٨)
• Si la personne souhaite faire d'autres invocations que celles rapportées dans les textes alors le mieux sera de commencer par dire ce qui a été rapporté dans les textes puis d'y ajouter ce que l'on souhaite
Cheikh 'Otheimine a dit : « Il n'y a pas de mal à ajouter des invocations car lorsqu'il est confirmé qu'un moment est un moment d'invocation et qu'il n'y a pas de terme précis qu'il faut utiliser et auxquels il serait interdit d'ajouter quoi que ce soit alors la base est que la personne invoque par ce qu'elle veut.
Par contre, elle fait cela après avoir invoqué par ce qui est rapporté dans les textes.
C’est-à-dire que la personne dit en premier lieu ce qui est rapporté puis si elle souhaite ajouter d'autres invocations alors il n'y a pas de mal à le faire.
C'est pour cela qu'il a été rapporté des compagnons du Prophète (qu'Allah les agrée tous) qu'ils maudissaient les mécréants dans le qounout alors que cela n'a pas été mentionné dans ce que le Prophète (que la prière et Son salut soient sur lui) a apprit à Al Hassan Ibn 'Ali (qu'Allah les agrée lui et Son père) ».
(Majmou' Al Fatawa vol 14 p 137)
• La durée de l'invocation du qounout dans le witr
Les textes mentionnés précédemment nous montrent qu'il n'est pas légiféré d'invoquer très longuement lorsque l'on fait le qounout dans le witr.
(Al Ahadith Wal Athar Al Warida Fi Qounout Al Witr de Cheikh Muhammed Bazmoul p 64)
D'après Moughira, Ibrahim An Nakha'i (mort en 96 du calendrier hégirien) a dit : « La durée de la position debout dans le qounout est celle de la sourate - Idha Sama'oun Chaqat - ». (*)
(Rapporté par 'Abder Razaq dans son Moussannaf n°5001 et authentifié par Cheikh Muhammed Bazmoul dans son ouvrage Al Ahadith Wal Athar Al Warida Fi Qounout Al Witr p 65)
(*) Il s'agit de la sourate Al Inchiqaq n°84. Le sens est de la durée du qounout est approximativement la même que la durée que la personne met pour lire une page du Coran.
عن مغيرة قال إبراهيم النّخعي : القيام في القنوت قدر إذا السماء انشقت
(رواه عبدالرزاق في المصنف رقم ٥٠٠١ وصححه الشيخ محمد بازمول في كتابه الأحاديث والآثار الواردة في قنوت الوتر ص ٦٥)
Par contre, il n'y a pas de mal à allonger légèrement l'invocation de temps à autre ou si une cause le justifie.
D'après Moughira, Ibrahim An Nakha'i (mort en 96 du calendrier hégirien) a dit : « Je suis allé voir Al Aswad (*) alors qu'il était malade. J'ai prié debout et lui était appuyé contre un autre homme.
Il a fait le qounout et l'a allongé au point où je me suis dit qu'il avait fait plus qu'à son habitude par crainte de faire moins qu'à son habitude ». (2)
(Rapporté par 'Abder Razaq dans son Moussannaf n°5001 et authentifié par Cheikh Muhammed Bazmoul dans son ouvrage Al Ahadith Wal Athar Al Warida Fi Qounout Al Witr p 66)
(1) Il s'agit de Al Aswad Ibn Yazid An Nakha'i (mort en 75 du calendrier hégirien).
(2) C’est-à-dire qu'il ne voulait pas que sa maladie soit la cause d'une diminution des bonnes actions qu'il faisait en bonne santé et ainsi il a même fait plus qu'il ne faisait habituellement.
عن مغيرة قال إبراهيم النّخعي : أتيت الأسود وهو يشتكي فقمت قائمًا ورجل يسنده فقنت فأطال القنوت حتّى ظننت أنه قد زاد على ما كان يصنع مخافة أن يقصر عما كان يقنت
(رواه عبدالرزاق في المصنف رقم ٥٠٠١ وصححه الشيخ محمد بازمول في كتابه الأحاديث والآثار الواردة في قنوت الوتر ص ٦٦)
Remarque n°1 : Les textes cités précédemment montrent que, de la même manière qu'on lève la voix pour la récitation du Coran, le mieux est de lever la voix pour l'invocation du qounout dans le witr.
D'après Moughira, Ibrahim An Nakha'i (mort en 96 du calendrier hégirien) a dit : « La personne fait le tekbir (*) lorsqu'il termine la récitation de la dernière unité de prière du witr.
Puis elle fait le qounout et lève sa voix.
Puis lorsqu'elle veut se mettre en inclinaison, elle refait le tekbir ».
(Rapporté par 'Abder Razaq dans son Moussannaf n°5001 et authentifié par Cheikh Muhammed Bazmoul dans son ouvrage Al Ahadith Wal Athar Al Warida Fi Qounout Al Witr p 65)
(*) Le tekbir est le fait de dire - Allahou Akbar - .
عن مغيرة قال إبراهيم النّخعي : يكبّر إذا فرغ من القراءة من الرّكعة الآخرة من الوتر ثمّ يقنت ويرفع صوته ثمّ إذا أراد أن يركع كبّر أيضا
(رواه عبدالرزاق في المصنف رقم ٥٠٠١ وصححه الشيخ محمد بازمول في كتابه الأحاديث والآثار الواردة في قنوت الوتر ص ٦٥)
Remarque n°2 : Il n'est pas légiféré d'embellir sa voix et d'appliquer les règles de la récitation du Coran lorsque l'on fait l'invocation du qounout dans le witr.
Cheikh 'Otheimine a été questionné : Est-il permis d'appliquer les règles de récitation du Coran lorsque l'on fait les invocations du qounout ?
Il a répondu : « Non. Les invocations du qounout sont des paroles normales et ainsi on ne doit pas les faire comme la récitation du Coran ».
(Fatawa 'Alal Hatif n°984 p 493)
Remarque n°3 : Il ne faut pas s'efforcer de faire des invocations contenant des rimes lorsque l'on fait l'invocation du qounout.
Les savants du Comité Permanent de la Fatwa du Royaume d'Arabie Saoudite ont été questionné à propos du fait que l'imam fasse l'invocation du qounout du witr en appliquant les règles de la récitation du Coran, en faisant des rimes et qui fait durer longtemps l'invocation.
Ils ont répondu : « Ce qui est légiféré pour la personne qui invoque est de s'écarter du fait de s'efforcer à faire rimer les invocations.
Lorsque la personne invoque, elle doit être concentrée. Elle doit se rabaisser devant Allah et montrer à quel point elle a besoin de Lui car ainsi l'invocation est plus proche de l'exaucement.
De plus, la personne qui invoque ne doit pas faire ressembler l'invocation au Coran en embellissant sa voix et en appliquant les règles de la récitation (tajwid) car il n'est pas connu que le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) ou ses compagnons pratiquaient cela.
Également, celui qui invoque ne doit pas faire durer l'invocation au point ou cela gêne les gens qui prient derrière lui.
Il doit plutôt alléger l'invocation... ».
(Majmou' Fatawa Al Lajna Daima, Al Majmou' Thani vol 6 p 76)
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