Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
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• Leçon n°3 : Le fait de délaisser l'association à Allah qui était pratiquée dans la Jahiliya pour s'en remettre à Allah seul
Dans la Jahiliya, la période de grande ignorance qui a précédé l'Islam, lorsqu'ils avaient un projet, les arabes utilisaient les flèches de divination et les augures avec les oiseaux.
L'utilisation des flèches de divination (Al Istiqsam Bil Azlam) désigne le fait que lorsque l'un d'eux avait un projet, il prenait trois flèches.
Il écrivait sur l'une d'elle : - Fais -, il écrivait sur la seconde : - Ne fais pas - et il n'écrivait rien sur la troisième.
Alors, il tirait au sort.
S'il tirait la flèche - Fais - alors il mettait en oeuvre son projet.
S'il tirait la flèche - Ne fais pas - alors il délaissait son projet.
Et enfin, s'il tirait la flèche sur laquelle rien n'était inscrit, il recommençait et tirait une nouvelle fois au sort.
(Tefsir Sourate Al Maida de Cheikh 'Otheimine p 42)
Tandis que les augures avec les oiseaux (At Tira) désigne le fait que lorsque l'un d'eux avait un projet, s'il voyait un oiseau qui volait vers la droite alors cela signifiait qu'il devait mettre en œuvre son projet. Tandis que s'il volait vers la gauche, cela signifiait qu'il devait le délaisser.
(Al Qawl Al Moufid Charh Kitab tawhid de Cheikh 'Otheimine vol 1 p 98)
Ces deux pratiques sont interdites et font partie de l'association à Allah.
Allah a dit dans la sourate Al Maida n°5 verset 3 (traduction rapprochée et approximative du sens du verset) : « Vous sont interdits la bête morte, le sang, la viande du porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée sauf celle que vous sacrifiez avant qu'elle ne soit morte, la bête qu'on a immolée sur les pierres dressées (1) ainsi que de procéder au tirage au sort au moyen des flèches. Ceci est de la perversité (2) ».
(1) C’est-à-dire les idoles qu'ils adoraient en dehors d'Allah.
(2) C’est-à-dire de la désobéissance à Allah.
قال الله تعالى : حُرِّمَتْ عَلَيْكُمُ الْمَيْتَةُ وَالدَّمُ وَلَحْمُ الْخِنْزِيرِ وَمَا أُهِلَّ لِغَيْرِ اللَّهِ بِهِ وَالْمُنْخَنِقَةُ وَالْمَوْقُوذَةُ وَالْمُتَرَدِّيَةُ وَالنَّطِيحَةُ وَمَا أَكَلَ السَّبُعُ إِلَّا مَا ذَكَّيْتُمْ وَمَا ذُبِحَ عَلَى النُّصُبِ وَأَنْ تَسْتَقْسِمُوا بِالْأَزْلَام ذَٰلِكُمْ فِسْقٌ
(سورة المائدة ٣)
D'après 'Abdallah Ibn Mas'oud (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « La - Tira - est de l'association à Allah ».
(Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°3960)
عن عبدالله بن مسعود رضي الله عنه قال النّبي صلّى الله عليه وسلّم : الطيرة شرك
(رواه أحمد وصححه الشيخ الألباني في صحيح الجامع رقم ٣٩٦٠)
Ainsi, l'Islam, par la prière et l'invocation de l'istikhara, est venu abroger ces pratiques antéislamiques et remplacer ces actes d'association et de désobéissance à Allah par le fait de s'en remettre à Allah seul dans la réussite de nos projets.
Dans l'invocation de l'istikhara, la personne dit : - Ô Allah ! Si tu sais que cette chose (et la personne cite la chose dont il s'agit) est un bien pour moi dans ma religion, dans ma vie d'ici-bas et dans l'au-delà alors décrète-la-moi, facilite-la-moi puis accorde-moi une bénédiction dans cette chose.
Et si tu sais que cette chose (et la personne cite la chose dont il s'agit) est un mal pour moi dans ma religion, dans ma vie d'ici-bas et dans l'au-delà alors écarte-la de moi, écarte-moi d'elle et décrète-moi le bien où qu'il soit puis rends moi satisfait de lui -.
L'imam Ibn Qayim (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit à propos de l'invocation de l'istikhara : « Par cette invocation, le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient du lui) a remplacé pour sa communauté ce que faisaient les gens de la Jahiliya en utilisant les oiseaux et le tirage au sort des flèches de divination.
Il leur a donné en remplacement cette invocation dans laquelle il y a l'unicité d'Allah, la reconnaissance de notre faiblesse devant Lui, le fait de L'adorer et de s'en remettre à Lui, le fait de demander à Celui dans la Main de qui se trouve tout le bien, Celui qui est le seul à pouvoir accorder des bienfaits et protéger des méfaits... ».
(Zad Al Ma'ad vol 2 p 444)
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