Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Abou Hazim, Abou Houreira (qu'Allah l'agrée) a dit : « On ne fait pas mourir le croyant avant qu'il ait vu la bonne nouvelle. (1)
Lorsqu'il meurt, toutes les bêtes présentes dans la maison à l'exception des djinns et des humains entendent la voix d'un crieur qui crie : Empressez-vous de l'emmener vers Le plus miséricordieux des miséricordieux !
Lorsqu'il est placé sur son brancard funéraire (2), il dit : vous marchez trop lentement ! (3)
Lorsqu'il est placé dans le lahd (4), on l’assoit et sa place dans le paradis et ce qu'Allah lui a préparé comme bienfaits lui sont montrés et sa tombe est remplie de quiétude, de plaisir et de musc.
Il dit : Ô Allah ! Avance moi ! (5)
Alors il lui est dit : Le moment n'est pas encore venu pour toi car tu as certes des frères et des soeurs qui ne sont pas encore venus (6) mais dors avec les yeux pleins de bienfaits ». (7)
Alors Abou Houreira (qu'Allah l'agrée) a dit : « Je jure par Celui qui détient mon âme dans Sa Main ! Aucun jeune garçon ou jeune fille ayant le ventre plein et ayant reçu des bienfaits dans la vie d'ici-bas (8) n'a dormi d'un sommeil plus court (9) et plus agréable que le sien jusqu'à ce qu'il lève sa tête vers la bonne nouvelle le jour de la résurrection ». (10)
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Moussannaf n°37427 et authentifié par Cheikh Chathri dans sa correction du Moussannaf de Ibn Abi Chayba vol 19 p 390)
(1) C'est à dire que les anges l'informent qu'il entrera dans le paradis.
(Voir le verset 30 de la sourate Foussilat n°41)
(2) C’est-à-dire le brancard sur lequel on place le mort lorsqu'on l'emmène au cimetière.
(3) C’est-à-dire qu'il souhaiterait que les gens marchent plus vite afin qu'il arrive plus rapidement dans sa tombe dans laquelle il pourra profiter des récompenses promises.
(4) Le lahd est le fait de creuser une place pour le mort sur le côté de la tombe qui est le plus proche de la qibla. Le mort y est placé sur son côté droit en face de la qibla. Puis on referme le creux dans lequel le mort a été placé en mettant derrière son dos des briques, des planches de bois ou autre.
Puis on remplis la tombe de terre.
Ainsi, le sens est : Lorsqu'il est placé dans sa tombe.
(5) C'est à dire : Fais moi entrer dans le paradis.
(6) C'est à dire ceux qui ne sont pas encore morts et sont dans la vie d'ici-bas.
(7) C'est à dire les bienfaits qu'il a vu.
(8) Un jeune enfant qui dort heureux et le ventre plein a un sommeil d'une grande qualité et particulièrement agréable.
(9) C'est-à-dire comme la personne qui ferme ses yeux et dort. Puis quand elle se réveille et ouvre ses yeux, elle a l'impression que son sommeil n'a duré qu'un instant.
(10) Ce terme est la parole du compagnon Abou Houreira (qu’Allah l’agrée) mais elle a le même jugement qu’une parole du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
En effet, Abou Houreira (qu’Allah l’agrée) ne peut affirmer des choses de l’invisible que s’il les a au préalable entendues du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui).
عن أبي حازم قال أبو هريرة رضي الله عنه : لا يقبض المؤمن حتّى يرى البشرى
فإذا قبض نادى فليس في الدّار دابّة صغيرة ولا كبيرة إلاّ هي تسمع صوته إلاّ الثقلين الجن والإنس : تعجّلوا به إلى أرحم الراحمين
فإذا وُضِع على سريره قال : ما أبطأ ما تمشون
فإذا أدخل في لحده أقعد فأري مقعده من الجنّة وما أعدّ الله له وملئ قبره من روح وريحان ومسك فيقول : يا رب ! قدمني !
فيُقَال : لم يأن لك إن لك إخوة وأخوات لما يلحقون ولكن نم قرير العين
قال أبو هريرة رضي الله عنه : فوالذي نفسي بيده ! ما نام نائم شاب طاعم ناعم ولا فتاة في الدّنيا نومة بأقصر ولا أحلى من نومته حتّى يرفع رأسه إلى البشرى يوم القيامة
(رواه ابن أبي شيبة في المصنف رقم ٣٧٤٢٧ وحسنه الشيخ الشثري في تحقيق مصنف ابن أبي شيبة ج ١٩ ص ٣٩٠)
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