Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Jabir Ibn 'Abdillah (qu'Allah les agrée lui et son père), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Ô Bani Salima ! Qui est votre chef ? (1) ».
Nous avons dit : C'est Jouddou Ibn Qays même si nous voyons qu'il est avare. (2)
Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Et quel mal est plus grand que l'avarice (3).
Votre chef est plutôt 'Amr Ibn Jamouh (qu'Allah l'agrée) ».
(Rapporté par Boukhari dans Al Adab Al Moufrad n°293 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Adab Al Moufrad n°227)
(1) Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit cela alors qu'il s'adressait aux gens de la tribu de Bani Salima.
Cela montre l'importance que le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) accordait aux questions qui touchent les musulmans car il voulait, par cela, savoir si leur chef avait bien les caractéristiques et les qualités nécessaires pour être leur chef.
(2) Cela montre que la médisance est permise lorsqu'elle permet d'éviter un mal qui est plus grand.
En effet, le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) ne leur a pas reproché le fait de dire que leur chef est un avare car s'ils ne l'avaient pas dit alors ils auraient été dirigés par une personne qui est touché par un mal qui est le plus grand des maux.
(3) C'est à dire qu'il n'y a pas de défaut plus grand que l'avarice car la personne qui refuse de dépenser par crainte de la pauvreté a, dans ses actes, démenti la promesse d'Allah de donner à celui qui dépense.
C'est pour cela que le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a comparé l'avarice à un mal, une maladie qui va détériorer la religion de la personne et entraîner le fait que les gens vont avoir une mauvaise opinion d'elle.
(Voir Charh Sahih Al Adab Al Moufrad vol 1 p 384/385)
عن جابر بن عبدالله رضي الله عنهما قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : من سيِّدُكم يا بني سلمةَ ؟
قلنا : جدُّ بنُ قيسٍ على أنَّا نُبخِّلَه
قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : و أيُّ داءٍ أَدْوَى من البُخلِ ؟ بل سيِّدُكم عمرو بنُ الجموحِ رضي الله عنه
(رواه الإمام البخاري في الأدب المفرد رقم ٢٩٣ و صححه الشيخ الألباني في صحيح الأدب المفرد رقم ٢٢٧)
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